Un petit CR du stage avec Ikeda sensei


Je laisse la parole à Serge avec lequel je partage ma passion pour les arts martiaux et pour l’Aunkaï en particulier.

Il s’agit du stage organisé par l’Association Aïkido Harmonie la dernière semaine du mois d’août dans le Gard à Le Vigan.

« Six jours de travail tout en finesse et subtilité (le stage complet dure neuf jours) 

Ce que fait Ikeda sensei : il déséquilibre généralement un, voire plusieurs partenaires au contact.

Photo du site aikido-harmonie.com

Sur différents types de saisies, du poignet par une ou deux mains, de la manche de kimono juste en dessous de l’épaule, du doigt par le partenaire.

Sur différents types de contacts, avec sa tête, son coude, son poing, avec la main posée sur la paume d’uke (un peu comme Akuzawa  sensei avec Manabu au dernier masterclass), avec un doigt posé sur la paume d’uke.

Le partenaire à chaque fois perd ses appuis une fraction de seconde mais Ikeda peut aussi le maintenir dans un état de déséquilibre en mouvement avec la main ou un doigt.

Il utilise ensuite ces moments de déséquilibre pour engager ses techniques d’aikido, une fois qu’il a transformé l’autre en marionnette, il fait ce qu’il veut.
Comment il fait :

D’après ses mots, il envoie son esprit dans le corps de l’autre, le contrôle puis bouge de l’intérieur. Quand il explique un peu plus, en restant très relâché, il crée (la question c’est comment?) une ligne qui passe par le coude, l’épaule d’uke ensuite ses explications varient, soit il continue de se connecter vers l’autre épaule (la pensée de l’endroit du corps de l’autre concernée est importante), soit il dévie cette ligne de connexion vers le coude ou le coccyx.

Il explique qu’il faut commencer par de grands mouvements puis petit à petit faire la même chose en bougeant de moins en moins. Ce qui est bluffant c’est qu’il réussit à le faire sans bouger extérieurement.

Ce que j’en pense :

Des principes communs avec l’aunkai, ce passage par l’épaule pour avoir accès à la colonne, à la stabilité de l’autre. De mon point de vue, on est dans la même famille d’habiletés.  Les différences, Ikeda capte tout en douceur, toujours, quand Akuzawa  sensei t’aligne sur les mêmes points mais t’envoie un impact très puissant. Pas d’utilisation de la force, relâchement puis concentration de la puissance en un point donné, puis éventuellement encore relâchement etc…


Mon ressenti :

L’an dernier, sur mes trois jours de stage je n’avais croisé personne moi compris qui réussissait à s’approcher même de loin de cette pratique et la seule fois où j’ai saisi Ikeda  sensei, j’ai perdu l’équilibre en le touchant.

Cette année, j’ai croisé des pratiquants qui avaient capté des choses et commençaient à les appliquer. Le croisement de ce que j’avais senti l’an dernier et sur lequel j’avais réfléchi avec ce que l’aunkai m’apporte m’a permis de réussir certaines choses d’après le retour de certains de mes partenaires pendant l’entraînement.

Ah oui, nous avons aussi fait un exercice où deux partenaires te tirent sur les bras chacun de son côté et où il fallait les déséquilibrer sans forcer, là, merci l’aunkai, relâchement des omoplates visualisation d’un relâchement de la colonne jusqu’au tanden et les partenaires bougent comme des fleurs (« putain t’as du ki, toi ! »), petit moment de plaisir partagé avec moi-même.

Le bémol :

Certains jours beaucoup de temps d’explication pour très peu de temps sur chaque exercice, étant donné l’importance du ressenti dans ce type de travail deux minutes d’essais pour cinq, ou plus d’explications, c’est court à mon goût.

Conclusion :

à voir, à pratiquer. Un grand sensei très gentil, souvent rigolo et qui a répété que tout le monde peut y arriver en travaillant beaucoup et régulièrement (c’est comme la musique, on peut faire des gammes toute sa vie ou finir par savoir jouer si on cherche toujours à s’améliorer, mais çà les potes, vous le savez!)

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