Quand la quête du Graal évolue vers la quête de kiaz….
J’ai plongé dans l’Aunkai avec un enthousiasme juvénile et une passion débordante. La phrase d’Akuzawa senseï qui ma fait littéralement craquer, raisonne encore dans mon esprit et conditionne ma vision de la pratique.
« Pour moi le bujutsu n’est pas un ensemble de techniques mais un état du corps. Une fois les principes intégrés les techniques jaillissent spontanément car le corps est capable de s’adapter instantanément. »
Depuis le début où j’ai commencé à suivre son enseignement j’ai acquis la certitude que la richesse se trouve en nous et non en dehors.
Je chemine depuis lors sur ma voie personnelle, ma quête, qui semble parfois sortir des sentiers battus, mais reste avant tout centré sur l’essentiel : la construction de soi au travers de la pratique corporelle.
Une introspection corporelle de plus en plus profonde m’a fait conscientiser l’importance de la rectitude tant mentale que corporelle où l’importance du rachis est plus que primordiale. Je citerais André de Sambucy qui a su bien résumer tout cela :
« La colonne est le soutient unique de l’ensemble du corps. Tout y est posé ou accroché. »
« La vertèbre est la clef de la vie. C’est d’elle que sort le sympathique commandant tous les organes. »
Je tente donc de modifier l’utilisation de mon corps tout en le respectant. Et j’essaie de m’appuyer pour cela sur l’aunkai, la vieille gymnastique orthopédique et autres bizarreries qui mettent en l’évidence les principes résumés dans la maxime suivante.

« On fait un être humain avec des aliments, de l’air, du mouvement et de l’idée« [Thooris]