A propos des kua.


Voici la question qui resurgit systématiquement dans la plupart des questions:

« C’est quoi les kua ? »

Je conviens  que la compréhension du terme est nécessaire afin de saisir les consignes nécessaires à la bonne exécution de certains tanren. Surtout dans la pratique de l’Aunkai où on retrouve un double lexique, chinois et japonais.

Personnellement, je me suis posé la même question mais à force de pratique et d’écoute de sensations corporelles, j’ai opté pour « ma définition ». Mais cela ne veux pas dire qu’elle soit juste. Et une petite précision s’impose pour résoudre la question des kua.

Selon le dictionnaire Ricci des caractères chinois,  kua prend la définition suivante:  entrecuisse ; cuisse ; enfourchure des jambes.

C’est donc, plus une zone qu’un point précis de l’anatomie qu’il faut envisager.

Mais allons plus loin.

Selon Chen Zhonghua, la localisation des kua se situe au niveau de la tête du fémur (articulation coxo-fémorale*). Pour lui, les kua permettent la connexion entre le haut et le bas du corps. (voir son interview)

« Quand vous entraînez cette articulation, cela affecte la structure et le mouvement de votre corps. Plus vous savez utiliser les kua, plus votre corps est coordonné. »

L'ouverture et la fermeture de l'articulation coxo-fémorale

Dans un article trouvé sur le blog du Bambou on peut trouvé les précisions suivantes.

Claudy Jeanmougin insiste beaucoup sur le relâchement des kua (des hanches) qui doivent palier à l’insuffisance du relâchement de yao (la taille = l’ensemble bassin/colonne) sans entrer plus en détails.

Bruce Kumar Frantzis va plus loin et détails ce que selon lui contient le kua.

  • Les méridiens
  • Le bassin
  • Les articulations coxo-fémorales
  • Le sacrum et les premières vertèbres lombaires
  • Les muscles psoas, iliaques et adducteurs
  • Le diaphragme pelvien (peut-être parle t’il du périnée ?)
  • La partie inférieure de l’intestin et le rectum

Selon lui l’articulation coxo-fémorale se trouve être le point-centre de cet ensemble,  l’ouverture du kua prend sa source dans les hanches, son action se propage de proche en proche vers le bassin et l’intérieur de celui-ci et vers la cuisse et l’entrecuisse. Toujours selon Frantzis, le psoas est un des constituant du kua. Ce qui lie ce dernier à la taille et lui donne toute son importance.

On comprends un mieux alors les consignes d’ouverture/fermeture des kua si on les associe aux mouvements de flexion/extension de la taille (bassin/colonne). La taille étant le centre et l’origine des mouvements et le kua un des maillons, mais un maillon essentiel. Car c’est de son relâchement que dépend le relâchement du haut du corps et de la liaison entre le bas du corps.

« …sans kua le haut et le bas du corps ne peuvent pas bien fonctionner ensemble. Les Kua sont les parties du corps responsable de la cohésion entre le haut et le bas du corps. »

(*) Il est à noter également, que l’articulation coxo-fémorale est « enveloppé » par plusieurs ligaments dont le ligament ilio-fémoral ou ligament de Bertin, qui est le plus puissant du corps humain puisqu’il a une résistance de 350 kg. Il limite à 20° l’extension de la cuisse sur le bassin, permettant le relâchement musculaire lors de la position debout sans que le tronc ne bascule en arrière.

Pour aller plus loin à propos des  limitations de la hanche et leurs incidences sur le mouvement.

3 commentaires sur « A propos des kua. »

  1. Le Kanji Kua se prononce en japonais soit Kô (lecture ON), soit Mata (lecture KUN) et signifie aussi entrecuisse.

  2. yo !
    le diaphragme pelvien est bien le périné, mais également l’ensemble des muscles qui composent le grand et petit bassin, tout est lié !

    T.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s