Chacun à son avis sur la question, surtout quand il se range dans la catégorie « interne » 😉
Etant partisan de « Reddite quae sunt Caesaris, Caesari, et quae sunt Dei, Deo » je préfère citer un chinois, élève de Wang Xiangzhaï et maître de xinhuizhang(心会掌), Zhao Daoxin.
Extrait d’une interview de Zhao Daoxin traitant de la question « interne-externe »*
Pourriez vous, tout d’abord, nous dire ce que vous pensez de la division entre interne et externe, ainsi que sur les divisions géographiques ?
Si nous souhaitons que l’art martial chinois se développe, nous devons rejeter ce type de division. Cela ne veut pas dire qu’elles n’ont aucun sens, mais elles n’expriment que des façons différentes de se démontrer et sont sans rapport avec les différentes façons de combattre. Les divisions dans l’art martial devraient être basées sur les formes qu’il revêt au combat, pas sur les façons de s’entraîner et ne devraient pas être fondées sur une escroquerie. Elles devraient exprimer le corps humain et permettre de développer les techniques et non les rendre sectaire et gorgées de centaines et milliers d’années de coutumes. Les divisions entre écoles de Shaolin, Wudang, Emei et Zhongnan ne font qu’exprimer un fait historique : la communication était difficile en ces temps anciens. Mais ces temps sont révolus. La division entre interne et externe fut créée par des lettres qui étaient fascines par les écoles qu’ils pratiquaient, ils ont donc commencé a les appeler « écoles interne » (neijia), des auteurs talentueux en ont, alors, fait des descriptions complexes. D’ailleurs, personne n’a jamais parlé de soi en tant que représentant de l’école externe. En fait, au combat réel, il n’y a plus de style ou d’école.
Pourtant, la division entre interne et externe représente bien la division entre arts souples et durs…
Cette division est encore plus confuse. La plupart du temps elle n’est utilisée que par ceux qui souhaite critiquer les autres écoles, mais lorsqu’ils parlent de leur propre école, ils disent alors que « le dur et le souple se complètent » et que « l’interne et l’externe sont entraînes simultanément ». Ils affirment ainsi être les seuls a maintenir l’équilibre entre souplesse et dureté et que les autres s’enferment trop dans l’un ou l’autre.
(*) Le texte qui ci-dessus est la traduction en français d’une interview réalisée par Huang jitao sur la personne de Zhao daoxin, probablement dans les années 80. Ne possédant pas l’original, le texte qui suit à été composé à partir de la traduction du chinois vers l’anglais d’Andrzej Kalisz. Selon monsieur Kalisz, ceci ne constitue qu’un court extrait de l’interview, qui fut réalisée en plusieurs jours…
Source Wang xiangzhai de quanxue