Après un premier report, le stage de bataireacht a pu avoir lieu à Villars-les-Dombes ce samedi 12 juillet. Malgré le week-end du 14 juillet, une douzaine de personnes ont répondu présent à l’appel de « bata« .
Personnellement, j’ai été content que ce rdv à pu aboutir. Et ceci pour plusieurs raisons :
- J’ai beaucoup échangé avec Patrick sur le forum kwoon.info où ces participations ont toujours été très pertinentes.
- L’approche combative irlandaise m’intriguait quelque peu.
- Le lien avec le travail au couteau d’ACDS me paraissait intéressant.
Alors, c’est avec enthousiasme que j’ai pris ma canne – commandé quelque temps auparavant – pour y aller faire un tour.
Pat, est comme un vieil ours, un peu bourru en apparence, mais doux comme agneau. Pourtant, je n’aurais pas aimé être à la place de Greg, son assistant, qui a dégusté quelques coups lors du stage.
La journée à filé à toute allure et personnellement, je n’ai pas vu le temps passer. Après une introduction historique sur le bata (nom gaélique de shillelagh) nous avons commencé l’échauffement en nous familiarisant avec l’outil.
Le but de ce retour n’est pas de décrire chaque technique travaillée, il aurait fallu pour cela que je prenne des notes – chose qui m’aurait empêchée de participer pleinement au stage, mais de dire ce qui a été abordé et surtout qu’est-ce que j’en ai retiré.
Les points abordés lors du stage :
- la tenue de bata (à ⅓ pour un meilleur équilibre et protection du coude)
- ses gardes (haute à une main et horizontale à deux mains)
- les frappes à partir de chaque garde – lien avec les frappes à mains nues
- « combler les vides »
- les blocages (haut, latéral et bas)
- exercices à deux
- frappes sur des paos à pleine puissance
- quelques applications bat vs couteau
- l’intention dans les frappes et dans l’engagement tout court
Je m’excuse par avance pour d’éventuels oublis et j’invite les participants à me les remonter.
Précisions sur les frappes par Pascal:
A une main:
avec une saisie au tiers, pour des frappes de type canne, principalement 3
- le stick punch, dans le même esprit qu’un jab d’anglaise, en cherchant à gagner en allonge
- avec armé, en coup droit et en revers, en descendant et en remontant, frappes en X (angles 1-2-3-4 pour les amateurs d’AM philippins)
A deux mains:
- en baïonnette, frappe avec la pointe (similaire au parapluie de la méthode Lafont)
- corde à linge, bâton parallèle à l’adversaire, visant par exemple la gorge ou raclant le visage (et accrochant le nez au passage)
- en pagaie, c’est exactement la description du mouvement chaque extrémité du bâton faisant un cercle vers l’avant
Mon impression :
J’ai adoré. Le bata tiens bien en main et son utilisation est très instinctive. Tout le corps participe aux frappes et son utilisation permet une bonne gestion de distance lors du combat. C’est non seulement un outil de défense très performant, mais également une arme redoutable à celui qui sait bien le manier. Je comprends parfaitement pourquoi son utilisation a été déclarée hors la loi !
Pour aller plus, je vous encourage d’aller voir le blog de Patrick: Clann Dair Project
Quelques photos du stage:
Salut Christophe,
Je crois qu’il faut ajouter également le spear (la lance) qui est un coup d’estoc de loin comme nous l’avons travaillé avec le passive stance ou le bata tenu verticalement pointe au sol va piquer le visage ou l’estomac de l’assaillant.
Il y a également cette sorte de « slap punch » dans la quelle la main faible vient percuter le bata qui frappe en revers à très courte distance.
Comme le fait Glenn Doyle ici: http://www.youtube.com/watch?v=fcH0ww_Jbfg à 00:37
A bientôt,
Marc