C’est mon tout premier Guénon .
Tout premier, car après l’avoir lu j’ai envie d’en lire un autre. D’en savoir plus.
Mais de quoi parle-t-il?
Pourquoi m’a-t-il plut?
La réponse en est simple; il est d’une actualité renversante!
Ecrit en 1927, la vision du monde moderne, matérialiste, axée exclusivement sur la notion du quantitatif et du immédiatement consommable, hostile à toute idée d’un principe supérieur et ayant perdu l’esprit traditionnel. Reste égoïstement insolente vis à vis des autres cultures et civilisations aux quelles elle impose, par la force même, sa vision. Prétendant à son universalité, à son utilité et à son besoin.
La course à la surconsommation reste le but ultime du bonheur et de la réalisation du soi….
Le développement du raisonnement s’inscrit dans l’idée d’une scission entre l’Orient, monde traditionnel et l’Occident, notre monde moderne.
Ce monde moderne n’existe que par la négation de la vérité traditionnelle et supra-humaine.
Selon René Guénon, tout doit commencer par la connaissance, et tout ce qui semble le plus éloigné de l’ordre pratique se trouve être le plus efficace dans cet ordre même.
Il intègre l’idée plus générale, celle des Théories cycliques.
« La civilisation moderne, comme toutes choses, a forcément sa raison d’être, et, si elle est vraiment celle qui termine un cycle, on peut dire qu’elle est ce qu’elle doit être, qu’elle vient en son temps et en son lieu.»
« Ce qui est indubitable, c’est que nous nous trouvons au terme d’un cycle – le Kali Yuga – qui s’est caractérisé comme « un temps où la connaissance spirituelle est devenue cachée, et où quelques uns seulement peuvent encore l’atteindre, pourvu qu’ils se placent dans les conditions voulues pour l’obtenir. »