La Quadrupédie, se définie comme un exercice de marche et de course « à quatre pattes » qui figure parmi les dix exercices de la méthode naturelle Hébert. L’épreuve de quadrupédie s’exécute soit en course ordinaire (…), soit par bondissements (G. Hébert, Le Code de la Force, 1911 ds Petiot 1982). Elle touche à une certaine forme de marche avec aussi quelques aspects de renversements du tronc (à type de « yoga » irano-égyptien) et de culture physique de force. La quadrupédie permet de libérer la colonne des forces de tassement suscitées par la pesanteur. Elle décharge, soulage puis renforce la musculature du tronc. Elle développe le thorax et, en particulier, l’ampliation thoracique.
Une référence utile est MOSCATI (1739-1824), qui préconisait la position horizontale pour les colonnes vertébrales faibles.
Une thérapeutique utilisant exclusivement la gymnastique quadrupédique a été élaborée par Rudolph KLAPP (16 Février 1873.- 15 Février 1949). Il ne l’a pas tirée de la Méthode naturelle mais elles présentent entre elles beaucoup de similitudes.

Quelques belles images de la méthode de Klapp qui n’est guère plus pratiquée dans son entier en Europe, mais connaît un grand développement en Afrique noire.
En relation avec l’art martial:
Voici deux illustrations tirés d’un petit opuscule du Dr YAYAMA et présentant la marche du tigre, j’ai additionné les schémas nécessaires pour expliciter l’action. A noter que l’on se déplace en posant très doucement les mains et les genoux, en mobilisant consciemment la colonne verticalement de bas en haut et de haut en bas.
En maintenant la colonne en lordose, le sommet de cette lordose artificielle peut être déplacé à volonté en jouant avec l’inclinaison dorsale qui autorise une localisation très fine du mouvement. Ici, la position « impacte » sur l’étage vertébral de D8 à D10.
Dans l’exemple, le tigre se déplace à l’amble mais il pourrait aussi bien se déplacer en croisé. Les schémas « vue de dessus » montrent l’action de la marche quadrupédique sur la colonne. J’ai artificiellement « collé » une scoliose en S au tigre pour bien mettre en évidence cette action lors du déplacement.
Pour rester dans les exercices quadrupèdes (à quatre pattes) il ne faut pas oublier le mouvement du » Taureau d’acier « .
Description sommaire du mouvement :
On peut distinguer deux phases dans l’exécution du mouvement, une phase d’ascension et une phase de descente du tronc et seulement du tronc. Le mouvement des épaules n’est que relatif à la mobilisation exclusive du tronc. Il en est de même pour ce qui est du train inférieur.
De fait, les deux ceintures (1), scapulaire et pelvienne, sont fixes et ne constituent que des points d’appui à la colonne qui se mobilise par sa dynamique propre.
Le mouvement d’ondulation (de haut en bas et de bas en haut), ne se déroule pas seulement dans le plan antéro-postérieur ou sagittal (A). Il s’accomplit aussi dans les deux autres plans définissant l’espace, les plans frontal (B) et horizontal (C).
Ceci se traduira par des mouvements d’inclinaison latérale et de rotation sur son axe de la colonne, associés au mouvement de flexion-extension déjà mis en évidence sur les photographies.
Voici deux vidéos de Kenji Tokitsu offrons une démonstration de taureau d’acier.
http://mail.tokitsu.es/index.php/articulos
Le présent article est issu des interventions de funcal dans les sujets concernant « Le retour à une vie naturelle » et « Le Taureau de fer »