L’homme qui nage au milieu de la banquise.
Debout au bord d’une plaque de glace au milieu de l’Antarctique, Lewis Gordon Pugh observe les vagues. Imperturbable, il retire sa veste, se déshabille pour ne garder que son maillot de bain et plonge dans l’eau glacée.
La plupart des gens normaux commenceraient à hyperventiler de manière incontrôlable s’ils plongeaient dans une eau aussi froide. Mais Pugh ne suffoque même pas et commence à nager. En décembre 2005, après avoir effectué ce plongeon, il a ensuite parcouru un kilomètre en seulement dix-huit minutes. Dans une eau à une telle température, bon nombre d’individus se seraient noyés au bout de quelques minutes. Comment fait Pugh ? Etrangement, sa résistance au froid – quasi surhumaine – semble essentiellement liée à l’entraînement. Ce talent est peut-être donc accessible au commun des mortels.
Un maillot de bain, des lunettes et un bonnet. C’est tout ce que portait Lewis Gordon Pugh, 37 ans, lorsqu’il plonge, hier, à quelques kilomètres du pôle Nord géographique, pour nager un kilomètre, dans une mer à -1,8°C, la température de congélation de l’eau salée. Dis-huit minutes et cinquante secondes d’efforts surhumains pour délivrer un seul message:
« La Terre se réchauffe et on peut aujourd’hui se baigner là où, voilà dix ans encore, il n’y avait que de la glace. Il y a urgence. »
Pugh présente toutefois une aptitude défiant toute explication scientifique : quand il nage, il arrive à s’empêcher de frissonner. D’ordinaire, les frissons sont une réponse involontaire au froid qui apparaît lorsque la température interne du corps descend au-dessous de 36,6 °C ou si la température de la peau passe sous la barre des 28 °C. Généralement bénéfique (puisqu’en se contractant les muscles produisent de la chaleur), cette réaction ne sert qu’à accélérer le refroidissement du corps en eau froide. En effet, l’accroissement de la pression sanguine transfère davantage de chaleur du centre vers les extrémités. Pugh, lui, parvient à ne pas frissonner même lorsque sa température interne passe au-dessous des 36,6 °C et que sa peau n’est plus qu’à 5 °C environ.
Une douche de 45 minutes.
À l’arrivée, le premier homme à s’être jamais baigné au pôle Nord a voulu articuler quelques mots pour l’histoire, mais ses lèvres gelées n’ont laissé passer que quelques borborygmes incompréhensibles. Enveloppé dans une couverture… polaire, Lewis a été ramené au plus vite à bord du bateau russe. Direction la douche où il est resté… environ trois quarts d’heure, sous une eau très chaude. « De nombreuses heures ont ensuite été nécessaires pour ramener l’ensemble du corps et des fonctions vitales à la normale », précise Jorgen Amundsen.
L’homme à toute fois ses limites. Il à frôlé la catastrophe en Antarctique. Après 30 minutes de nage, sa température interne à commencé à chuter dangerousement. A sa sortie de l’eau, quelques minutes plus tard, elle était tombé à 33,6°C, « S’il avait nagé 2 ou 3 minutes de plus, il aurait probablement perdu connaissance », explique Noakes.
« Quand je suis passé sous la barre du 0°C, les cellules de mes doigts ont commencé à geler. Il ma fallu quatre mois avant de pouvoir de nouveau sentir mes mains »
Après avoir réussi à nager en Arctique et en Antarctique, Pugh a, pour le moment, raccroché sa serviette.
Sacré bonhomme! Chapeau bas…
Le texte provient des articles publiés sur les liens suivants, dont je vous conseille la lecture pour approfondir le sujet.
La lecture du son blog, est en soit plus que très intéressante.
Et d’autres vidéos rien que pour le plaisir.