L’importance du cou est primordiale dans toute pratique martiale. Avoir la nuque droite et étiré est un but recherché dans beaucoup de pratiques. Et pourtant cette région est fragile et sensible.
Il arrive qu’un traumatisme cervical passe inaperçu et provoque des suites bien désagréables;
– Arthrose cervicale
– Prolapse, protrusion, hernie discale
– Torticolis
– Vertèbres « bloquées ou déplacées »
– Canal cervical étroit
– Névralgie cervico brachiale ou « sciatique du bras »
– Mal de tête
– Entorse cervicale
– Séquelles du cou du lapin
– Névralgie cervicale
– Migraines, vertiges d’origine cervicale
– Céphalées mécaniques occipitales ou de tension
– Névralgie du Trijumeau
– Névralgie d’Arnold

Les douleurs cervicales sont fréquantes: les études estimes entre 14 et 43% la fraction de la population souffrant de problèmes cérvicaux ou moment ou vous me lisez…et 43% ce serait 1 personne sur 2!!!
Cette portion de colonne est particulièrement mobile et sollicitée dans la vie quotidienne. C’est une zone très riche en terminaisons nerveuses. Comme toutes les douleurs vertébrales, on retrouve ce phénomène de douleur inadaptée aux lésions: des incidents de fonctionnement peuvent occasionner des douleurs très vives. Vous n’osez plus vous servir normalement de votre colonne et créez des troubles supplémentaires: gestes peu naturels, heurtés, compensation en surmenant d’autres articulations. Vous ne savez plus quelles douleurs écouter ou ignorer. Votre colonne devient de plus en plus sensible pour des gestes plus bénins. Vous démarrez une vie de douleurs cervicales à répétition.
Ce passage aux douleurs chroniques est particulièrement fréquent après un traumatisme de la colonne: le classique « coup du lapin » lors d’un accident de voiture. Mais toute mobilisation brutale du cou peut être responsable. Parfois le traumatisme cervical passe inaperçu au début: vous tombez sur le côté et c’est l’épaule qui encaisse l’essentiel du choc. La contusion locale s’améliore mais vous continuez à souffrir de la région de l’épaule: c’est une entorse cervicale qui se démasque et qui ne s’arrange pas si facilement.

Les troubles de fonctionnement cervicaux sont systématiquement présents en cas de douleurs. Les médecins les appellent troubles proprioceptifs. C’est la perturbation des automatismes de fonctionnement de la colonne vertébrale, cervicale bien sûr mais parfois aussi des régions voisines, épaules, colonne dorsale. Ils peuvent être déclenchés au départ par une lésion, un traumatisme. Mais s’ils persistent, c’est à cause d’un « terrain » favorisant. Le même terrain que ceux dont les douleurs ont démarré sans aucun traumatisme: surmenage cervical par une activité bureautique, par des hobbies trop statiques pour la tête, par un voyage prolongé en voiture, par de mauvaises postures cervicales la nuit.
Le cou reste figé pendant de longues heures, ne se muscle pas pour autant, la colonne n’est pas protégée et encaisse des contraintes anormales. Elle vous le signale au début par des tensions, des douleurs insidieuses, mais si vous n’y réagissez pas, la richesse en terminaisons nerveuses de cette zone provoque rapidement des douleurs anormalement vives.
Etant donné le mode de vie citadin et sédentaire actuel, tout le monde expérimente plus ou moins ces difficultés. Au stade de tensions simples, la plupart essaient de s’étirer, de changer de position, de faire un tour, de se mettre à faire davantage d’activités sportives, et les choses s’arrangent d’elles-mêmes. D’autres n’osent pas bouger, essaient plutôt le repos, sont en général plus fâchés avec le sport. Mais le repos est inadapté car il ne s’agit pas de lésion mais d’une insuffisance de protection musculaire. Les douleurs deviennent chroniques et s’amplifient toutes seules, particulièrement si l’on est nerveux, ce qui aggrave le surmenage musculaire et les gestes inappropriés.
Voici une statuette antique nommé le Mal de Pott (tuberculose) des vertèbres cervicales

Allongé sur le dos. Je croise mes mains derrière ma nuque. Je fléchis très légèrement le cou, je prends une bonne respiration en augmentant volontairement la quantité d’air entrant dans mes poumons…
Tout en bloquant tout mouvement, je repousse lentement ma tête vers l’arrière…
J’augmente progressivement la poussée de ma tête contre mes mains

Allongé sur le dos. La tête appuyée contre le sol. Je prends une bonne respiration en augmentant volontairement la quantité d’air entrant dans les poumons…
Tout en bloquant le mouvement, je repousse lentement la tête contre l’appui…
J’augmente progressivement cette poussée.

Oreiller virtuel (variante 2)
Tout en bloquant tout mouvement, je repousse lentement ma tête vers l’arrière…
J’augmente progressivement la poussée de ma tête contre mes mains

Serviette
Ma tête bien équilibrée. Je place une serviette en derrière de mon crâne. À l’aide de la serviette, j’exerce une traction soutenue vers l’avant . Je résiste à ce mouvement de traction tout en bloquant ma respiration

Serviette (variente)
Ma tête bien équilibrée. Je place une serviette sur le dessus de mon crâne. À l’aide de la serviette, j’exerce une traction graduelle et soutenue vers le bas …Je résiste en essayant de me grandir… Bloquer ma respiration m’aide dans cet exercice.
Et voici quelques vidéos des déblocages des cervicales qui sont à l’origine de ce présent article.