Le keikogi.


Le keikogi 稽古着, appelé à tort kimono ou karategi, est une tenue adopté par les nombreuses disciplines d’Arts Martiaux modernes. Son invention daterait des origines du Judo de Kano dont la popularité à propulsé cet habit d’entraînement au rang qu’en lui connaît aujourd’hui.

 

Jigoro Kano

N’importe qui, interrogé sur le symbole d’arts martiaux ou sports de combat aujourd’hui, décrit une image de kimono serré par une ceinture noire. Mais mon but n’est pas de décrire son historique ou de son influence sur l’art des saisies, d’autres l’en fait mieux que moi. (n’hésitez pas à cliquer sur les hyper liens!) Mais de vous raconter cette histoire qui est la mienne, celle d’un ami perdu au cours de la route.

 

Funakoshi Gishin

J’ai commencé la pratique de Karaté vers l’âge de 14 ans chez Mohamed Touama qui est devenu au fil du temps le « Bushido Karaté Club » à Villefranche sur Saône, à qui je rends hommage aujourd’hui pour la passion qu’il a su entretenir.
Peu de temps après mon inscription, et suite au passage succesif de grades, je me suis décidé d’investir dans un keikogi « made in Japan ». Le must parmi les must. Mon travail saisonnier m’a permis d’économiser la somme nécessaire tant à l’acquisition de l’objet souhaité qu’au billet de train nécessaire pour aller le chercher à la boutique de Croix-Rousse Arts Martiaux. Tout une aventure, je ne vous raconte pas!
Eh oui, il y a 25 ans en arrière les choses n’étaient pas aussi simple qu’aujourd’hui. J’au bossé dur les week end pour économiser la somme de 750 francs correspondant au prix de mon rêve, au Tokaïdo « Made in Japan », le best of best des keikogi de l’époque.

Je l’ai porté fièrement, à toutes occasions et sur tous les fronts. Que ce soit leurs de mes entraînements quotidiens dans des lieux divers, sur les tatamis de compétition ou lors de mes visites incessantes dans les autres clubs de la région. Il était un compagnon de route des plus fidèles, et celui qui en vu le plus. Mais entre les périodes de recherches changeantes et les aléas de la vie, il a fini plié en quatre dans un lagon de tranquillité au fin fond du placard de maman. Je me rappel encore les nombreuses fois, ou elle me démondait si je voulais le récupérer. Mais l’approche martiale du moment ne nécessitant pas le port d’un keikogi me faisait lui répéter, « non, pas encore. Garde le toi. »

Jusqu’au jour ou ;  » Concernant le matériel Akuzawa senseï désire que les participants de la formation instructeur amènent une paire de gants type boxe et viennent en keikogi (kimono). »

Minoru Akuzawa

J’ai tout naturellement composé le numéro de la maman…. »Quoi?!, tu la jeté?! Maman!!!! mais qu’as tu fais?! » Damned……..un ami de 20 ans…..mon compagnon le plus fidèle….ce fut un choc à proprement parler. Limite une trahison, en tout cas une blessure certainement. Mais, on ne peux pas revenir en arrière, alors j’ai terminé au Décathelon du coin avec « le kimono premier prix »…. ….et je me suis sentis tout badou après l’avoir enfilé……..le reflet dans la glace me renvoyant un novice arpentant un chemin tout nouveau. Mais l’aventure continue….

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