Les Arts Martiaux Européens….mythe ou réalité.
L’Europe à produit au cours de son histoire de nombreux arts martiaux. Mais l’évolution des techniques guerrières avec les progrès dans l’utilisation de la poudre ont fait abandonner progressivement leurs transmission.
Bien sur, il existe encore aujourd’hui de nombreux sports comme la lutte, l’escrime, la boxe française etc, qui étaient à l’origine des arts martiaux véritables. On sait aujourd’hui que les chevaliers du moyen âge connaissaient des techniques de combat originales, très variées et beaucoup plus subtiles qu’on ne l’imagine. Depuis quelques années des historiens, des archéologues et des passionnés de la période médiévale ont retrouvé de nombreux manuscrits et traités de maîtres d’armes datant des XIII, XIV et XV siècles. Ces traités nous montrent que les techniques de combat de nos ancêtres n’avaient rien à envier aux arts martiaux asiatiques. Complets, ils faisaient appel aussi bien au combat à mains nues qu’au combat avec de nombreuses armes (épées, dagues, haches, lances…).
Hans Talhoffer (1420-1490) est le plus connu de tous les maîtres escrimeurs germains du sud au XVe siècle. Il est contemporain au maître d’armes Paulus Kal (dont les manuscrits suggèrent une rivalité professionnelles entre eux). Talhoffer enseigna selon la tradition de Johannes Liechtenauer. Il est l’auteur de plusieurs Fechtbücher, des traités illustrés décrivant les méthodes de combat utilisant une grande variété d’armes, et incluant le combat à mains nues (lutte), la dague, l’épée longue, le bâton et le combat monté.
Fiore dei Liberi (env. 1350 – 1420) fut un maître d’armes.
Son livre Flos Duellatorum dont il reste trois versions distinctes, contient un système complet d’arts martiaux européens enseignant comment combattre à mains nues, armé de différentes armes, protégé ou non par une armure, à cheval ou à pieds.
Fiore fut un contemporain de Johannes Liechtenauer, le fondateur de l’école d’escrime médiévale germanique. Les enseignements de Liechtenauer sont présentés en partie en prose et en rimes, son enseignement était répandu dans tout l’Empire. Les vers de Liechtenauer furent commentés, développés et modifiés dans des glossaires regroupés en Fechtbücher tout le long du XVe siècle, par des maîtres tels que Sigmund Ringeck, Juden Lew et Peter von Danzig.
Un excellent documentaire en 10 parties sur le patrimoine du combat en occident. Du moyen âge en passant par la renaissance, l’histoire de l’escrime et de la lutte. L’histoire des Arts Martiaux européen unique en son genre.
Ici on peut découvrir l’éventail des ustensiles agricoles et autres qui n’ont rien à envier aux techniques sino-nippon
L’éventail des techniques de Hans Talhoffer.
Là, une étude comparative des anciennes techniques issus des Arts Martiaux Européen et les techniques que l’on retrouve dans le manuel de combat des Marines du US Army Corps (US Army FM 3-25.150 et MCRP 3-02B).
Le travail sur le fléau est composé de huit plaques. Chaque illustration est accompagnée de légendes à la fois latin et en allemand qui décrit une série de techniques de luttes.
Une excellente traduction de PHM sur le fléau peut être trouvée dans un livre intitulé … » Les Maîtres du Moyen Age et la Renaissance des Arts Martiaux».
La traduction est Brian Hunt. Quelques petits extraits de ses travaux sont utilisés dans les vidéos qui suivent.
Un site sympa à découvrir:
http://ardamhe.free.fr/
de même qu’un forum:
http://guerriers-du-moyen-age.aceboard.fr/12392-1950-18397-0-Arts-martiaux.htm
Mais arrêtons de nous illusionner, les techniques guerrières, les arts martiaux « européen » ont été.
Mais ne le sont plus.
De nos jours les seules preuves restantes sont des vieux grimoires. Et les tentatives de reconstruction de ces techniques perdues, bien que courageuse et digne d’intêret ne porte plus en elles l’esprit guerrier, l’âme chevaleresque.
La filliation à été interrompue, les maîtres ont disparus et il n’y a point de disciples véritables, dans le sens étymologique du terme.
L’Occident à perdu son esprit chevaleresque sans doute depuis Crécy.
« La totalité de la fine fleur d’Occident, la chevalerie française, a été anéantie et son esprit avec. L’art martial est alors mort. C’est même là et depuis, un concept et une chose devenus étrangers. C’est le monde moderne et la prévalence de « l’esprit » anglo-saxon incarné. Dont acte. » [funcal]