Ma deuxième approche du Taï Chi; cette fois-ci, ce fut dans la forme de synthèse issue et corrigé par K.Tokitsu.
Par un hasard vraiment fortuit, je suis rentré en contact avec un mon ancien instructeur de Jiseïbudo. Bien qu’ayant côtoyé que très peu, j’avais gardé un souvenir « d’un bon gars », proche et disponible pour ses élèves; « un très modeste vieux prof de village sur le retour, qui ne peut et ne sait montrer les choses que jusqu’à un certain niveau, malgré ce que veulent croire trop de mes ouailles. »
Quoiqu’il en soit, il m’a proposé de revenir faire un tour et de participer à un des ateliers extra-cursus qu’il anime. J’ai donc opté pour un atelier traitant de la première section de la forme du Taïchi de synthèse.
Travaillé selon les principes de Yi quan, avant-arrière, droite-gauche, haut-bas, selon le maître des lieux, j’ai trouvé que cette « forme » différait de celle que j’avais déjà « essayé » avec Zheng Xu Dong.
Aussi néophyte que je sois, je me permettrais d’expliquer cette sensation de différence.
L’enseignement de Tai Xing porte sur le « Style Chen Traditionnel » (ancêtre commun de tous les autres styles) ou l’exécution de la forme se fait dans une position assez basse et ou le corps, le tronc entraîne les bras. L’exécution de la forme alterne « fermeture et ouverture » du corps. C’est plus comme un ramassement suivis d’une extension. La plus part des pratiquants soient inaptes au combat et ne cherchent qu’un échapatoire, un semblant de travail énergétique, qui les noient dans des formes sans fin. Ces deux approches m’ont montré des applications « martiales » digne d’intérêt.
Le Jisei-taichi chuan, qui est une redéfinition du taichi de Synthèse s’appuie quant à lui sur une recherche d’un accroissement énergétique continu tentant un enrichissement graduel du registre gestuel du corps. Et, ou la mobilisation de la ceinture scapulaire joue un rôle important sur l’application des techniques de combat.
Il est composé de 3 parties, dont chacune est elle-même divisée en deux sous-parties. Ces six sections sont composées dans leur ensemble par la séquence de 320 mouvements et postures techniques. Puisque différents mouvements et postures se répètent – chacune desquelles représente une ou plusieurs techniques de combat – on peut identifier 93 postures spécifiques dans l’exécution du kata.
Bien que la philosophie du taichi est très ancienne, le taichi chuan est une école relativement récente. En effet, sa naissance officielle remonte à 1870. Il en existe actuellement un grand nombre d’écoles et de styles.
La différence fondamentale entre les écoles purement chinoise et la synthèse de Kenji Tokitsu tient dans la particularité de l’application des techniques proprement dites. Autant le courant chinois utilise, applique, préconise le travail de chin-na (travail des clefs que l’on retrouve en aikido ou en ju jitsu.) autant la forme de K.Tokitsu fait « honneur » aux percussions. Bien que, pour chaque applications, KT est capable de démontrer 36 autres applications différentes. Même celles auquells nous avons pas pensé, dixit JC.
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle expérience m’a conforté dans ma pratique: les formes diffères mais le fond reste immuable.
A suivre…
Pour aller plus loin;
« La plus part des pratiquants sont inaptes au combat et ne cherchent dans l’apprentissage de la forme longue, qu’un échapatoire à une pratique martiale véritable. Se cachant derrière un semblant de travail énergétique et une recherche d’un relatif bien être, ils se noient dans des formes sans fin. Mais ces deux approches du Taï chi que j’ai expérimenté m’ont montré des applications « martiales » digne d’intérêt.
Bien que la philosophie du taichi est très ancienne, le taichi chuan est une école relativement récente. En effet, sa naissance officielle remonte à 1870. Il en existe actuellement un grand nombre d’écoles et de styles. »
Vraiment ? Waouh… Tu as TOUT compris !
Une praticante de Tai Chi Chuan depuis plus de 14 ans et qui se considère encore comme néophyte…
Oh, mais que non Laurylyan! Je suis loin d’avoir tout compris, sinon je ne chercherais pas encore. Encore moins dans le Taï Chi Chuan dont je suis aux antipodes de saisir la quintessence ne saurait-ce que du mouvement de l’ouverture….Les expériences, les lectures et leurs retranscription sur les pages du blog me permettent, à mon humble niveau, de fixer ma compréhension du moment avant les prochaines découvertes, mes prochaines désillusions.
Merci pour tes lectures et commentaires et rdv l’année prochaine?! 😉