« L’idée de base est que l’at martial se pratique et,en tant que adepte, seule la pratique a un sens. »
Je considère être un parfait néophyte, tant dans ma pratique du Taï chï chuan que dans celle de Yi-chuan. Néanmoins la lecture du dernier livre de Kenji Tokitsu « Taï chï chuan, origines et puissance d’un art martial. » m’a ouvert des perspectives de progression suite à la compréhension, toute personnelle j’en conviens, de la pratique du taï chi chuan.
Le livre jongle entre la genèse du taï chi chuan, essentiellement appuyé sur les recherches Kyôji Kasao, chercheur japonais dans les arts martiaux chinois (voir son « Chûgoku Bujutsu-shi Tikan » éd.Fukushôdô, Tokyo,1994) que sur la pratique et les investigations personnelles de K.Tokitsu.
La relecture de la pratique du taï chi chuan par celle de yi-chuan explique d’une manière claire la partie yang, si absente, de la pratique contemporaine de cet art martial.
« En résumé, j’avance l’hypothèse que l’origine de la lenteur dans l’exercice de taï chi est similaire à celle du shi li en yi-chuan. Autrement, comment pourrait-on acquérir une capacité en combat qui nécessite force et vitesse? »
L’exécution lente sert à évacuer la force trouble (force ordinaire) en cherchant à cultiver la force d’intégration générale du corps. C’est donc une étape pour construire une force d’une autre qualité. A l’étape suivante, il faut apprendre à construire sur cette base une force martiale qui mobilise toutes les forces réparties dans le corps.
« Avant de réaliser l’état de zhengli, ou tous les muscles du corps sembles êtres unis en un seul, il existe beaucoup de vides…/…A ce stade, je m’exerce au taï-chi-chuan considéré comme un système complexe su shili. »
Je ne vais pas m’amuser à résumer l’intégralité de l’ouvrage, mais je me permetterais juste d’en conseiller la lecture.
Moi en tout cas, je vais le relire avec intérêt!
Bonne lecture et bonne pratique.
Tant que je suis connecté, j’en profite 🙂 . J’ai également lu ce bouquin qui se trouve par hasard à côté de mon clavier et je l’ai trouvé très pertinent et intéressant. Il y a une chose qui n’est pas assez développée à mon avis dans son ouvrage : le rôle des sensations énergétiques. Le taijiquan est une boxe de type shaolin (mêmes postures) modifiée profondément pour permettre de conserver certaines sensation énergétiques, ok, mais du rôle de ces sensations il ne parle pas du tout, il se concentre sur les fermetures et ouvertures du corps [sauf qu’on peut retrouver la même chose en Yoseikan ou autre et n’est pas tout à fait spécifique du taichi, par contre les postures plus ouvertes du taichi sont à mon faible niveau de compréhension un rééquilibrage psychologique bienvenu, mais pour le combat.. quid ?].
J’ai fait un tout petit peu de taichi (ai arrêté depuis) et me suis retrouvé comme pas mal de monde avec les « aimants » dans les mains, la sensation d’air comprimé, ou bien le fait qu’une main se lève automatiquement quand l’autre s’abaisse, il y a aussi les sensations de flux de la posture de l’arbre … mais on ne m’a pas dit l’intérêt de la chose pour le combat et Tokitsu n’en pipe mot dans son bouquin. J’y vois une éventuelle amélioration de la synchronisation, mais à part ça…
Donc selon vous quel intérêt ces sensations étranges peuvent bien avoir pour développer l’efficacité en combat ? Si vous avez le temps d’y répondre pendant les vacances votre avis m’intéresse grandement 🙂