Voici le commentaire que j’ai reçu suite à mon article sur le bâton à deux mains de N. Laisné.
« Un bel article qui plus-qu’éveille ma curiosité! on en veut plus! Peux-tu nous en dire plus sur ces exercices, prendre un exemple? »
Que dire de plus?!
Vu de l’extérieur ce genre d’exercices peut ressembler à une gymnastique au bâton qu’on peut voir s’exécuter parfois dans certains cours de fitness. Bien sur, c’est toujours bénéfique de bouger sur des rythmes musicaux entraînants quitte à y passer le temps impartie cloisonné entre quatre murs. Mais rapprocher cette sorte de travail à l’orthodoxie de l’exercice espagnol ne relève que de la contrefaçon.
Dans la série du bâton de Laisné, le barre est presque toujours tenu avec les deux mains, elle oblige à ouvrir la poitrine et à maintenir le corps droit.
« Tenir d’abord, déplacer ensuite. »
Exercice debout au bâton à deux mains (Napoléon Laisné)
Cette phrase, qui contient dans sa forme condensée toute la technique décrite est due au docteur C.-C. Pagès, élève de Desbonnet et grand développeur d’êtres humains.
Les mains serrés autour de la barre déclenchent la respiration profonde. Si on lève les bras en Y des deux côtés des épaules en marchant en extension sur la pointe des pieds, on déclenche la respiration profonde. Le secret du développement de la cage thoracique par la barre à deux mains légère est que l’on unit ces trois actes essentiels: on tient, on lève, on respire.
Mais il ne faut lever en respirant qu’en position absolument correcte. Le tronc doit conserver une attitude perpétuellement conforme aux principes de la gymnastique corrective. Éviter le travail de la barre avec les deux mains trop rapprochées, reins creusés et ventre en avant. Voilà ce qu’en disait A. de Sambucy.
J’ai pour ma part cru entrevoir dans ce travail une dimension légèrement supérieure, plus proche de la vision de ma pratique martiale.
C’est difficile de décrire ses pensées et sensations, mais quoiqu’il en soit j’ai entrevu dans ce travail une similitude avec aunkaï et avec le travail de zhan zhuang. Je suis persuadé que la première question qui vient c’est; « mais de qu’elle nature?! » La réponse au risque de surprendre est tout simple: dans le travail des et dans les axes. Je me répète c’est vrai, mais je crois que c’est de là que vient la puissance d’Akuzawa. Sa manière de rester connecté, tout en gardant la structure ne lui permettrait pas de frapper aussi fort s’il ne le faisait pas dans les axes adéquats. Autant les siens, corporels, a travers le bon alignement de ses articulations et la sollicitation correct du tronc, que ceux des axes de l’espace dans lequel il se meut. Car un tronc dévié a ses lignes de forces désaxées sur le déplacement et surtout sur les frappes.
Pour le zhan zhuang cela se tient au niveau de la captation des sensations de base. Par la tenue de la barre, surtout par l’amplitude de plus en plus réduite des mouvements au niveau articulaire. Bien que ce travail là est loin de rentrer dans l’orthodoxie de l’exercice espagnol et que je survole à peine certaines sensations, je pense que la mise à contribution dynamique du train porteur, initié par la voûte plantaire et les sollicitations du planché pelvien, sans oublier le travail des organes, me font croire à cette similitude dans le travail de l’arbre.
Je prendrais l’exemple d’un mouvement considéré comme fondamental, celui de rotation du tronc, barre à la nuque.
La position de la barre et le placement des mains ouvre la poitrine. Le bassin est fixé par une contraction ferme des jambes et la rotation latérale est vigoureuse.
Ce même mouvement peut se faire dans plusieurs positions voir assis, genoux serrés sur un banc. Une variante à genoux, on garde un genou en équerre et l’autre posé par terre ce qui donne vraiment la fixation du bassin. Ce mouvement donne des résultats sur les colonnes raides et libère les adhérences inter-costales.
Comme on peut le voir, l’importance du tronc est primordiale et ceci à plusieurs niveaux. Même si je me réfère très souvent au bonhomme de Sambucy, cette répartition du corps peut être simplifié et se résumer au tronc. Le tronc comprenant le cou, est posé sur les membres inférieurs: le train porteur. On le nomme également le tube-tuteur et il contient la plupart des viscères. Son développement par le bâton et la barre ferrée Laisné transforme peu à peu les organes internes.
« Le bâton assouplit les raideurs du tronc.
La barre de fer légère étoffe le tronc en le tonifiant. »
En effet, à l’instar du bâton, la barre de fer légère ou barre ferrée Laisné appelé aussi xylofer favorise le développement du grill costal. Le poids peut être monté progressivement et atteindre 1/12 de son propre poids. Je vous laisse imaginer les effets sur le thorax!
Et si vous avez des doutes, essayer de tendre les bras au maximum de vos possibilités, à l’horizontal du sol au niveau du plexus et de les lever au dessus de votre tête avec un poids similaire…plusieurs fois d’affilée.
Quand on commence e0 avoir un blog de qiualte9, pour peu que le lien soit repris sur Twitter et consort l’apparition dans l’index de Google est tre8s rapide. C’est une bonne chose avec la prime e0 la fraicheur des re9sultats e7a permet d’en profiter un peu plus longtemps.Bonne continuation,Pierre